Il y’a environ 25 ans
(j’avais environ 35 ans vers les années 2000) nous nous sommes rendus moi et ma
copine de l’époque, à la chute de Ste-Agathe de Lotbinière. Ce site offrait
plusieurs options pour les différents baigneurs. Du plongeon en hauteur à la
simple petite baignade dans des secteurs tranquilles du courant de cette
rivière. Après quelque temps avec ma copine et notre petit au bord d’un bassin
faisant office de plage, je me suis rendu en sautant d’une pierre à l’autre à
ce qui est appelé la grande marmite. Après y avoir vu quelques fous courageux
s’élancer de la grande falaise, je m’y suis baigné un peu pour ensuite faire le
chemin du retour par un de mes jeux préféré qui consistait à me laisser porter
assis sur le courant en dirigeant mes pieds par les ouvertures entre les
pierres. Je dois vous dire que j’avais l’habitude de ce jeu mais dans une tout
autre rivière plus petite près de chez mes parents. Le courant de la chute de
Ste-Agathe était cependant assez changeant, parfois d'une intensité telle que
l'accès n'était pas possible. Ce jour-là, elle me semblait correcte quoi que,
un peu plus élevé que d'habitude. Ce qui m’enchantait. Je m'élançais donc vers
l'aventure qui me permettait de revivre ces bons moments de plaisir que je
retrouvais dans ma jeunesse à me laisser porter vers de petits inconnus.
Je dois vous informer
ici qu’à chaque été, il y avait des morts déclarés survenu sur ce site. À ce
moment, je les attribuais davantage aux sauts des plongeurs. Ma version c’est
modifié depuis, vous me voyez venir. Pour ne pas perdre l’intention du partage
et pour que mon attitude ne vous semble pas trop invraisemblable, il est
nécessaire de pressentir d’abord mon esprit..
À cette époque, j’avais
acquis viscéralement la conviction que mon cheminement sur ce plan était pour
accomplir mon évolution et d’en finir avec l’éternel cycle de
recommencement. Il me suffisait d’avoir
le courage de le décider. Tout ce qui me séparait de cette évolution était la
décision de mon ascension en accueillant le chemin tracé par ma conscience.
Tout ce qui allait se trouver devant moi était le nécessaire pour m’accomplir
dans la totalité. Donc, la conscience de la continuité est devenue ma seconde
nature. Cependant, il y a une différence entre le penser, en avoir l’intention,
le décider à tout jamais et le vivre pleinement. Et la différence ne peut pas
être mesurée en s’imaginant quoi faire dans des situations quelconques. Elle ne
peut être validée que par un vécu inattendu et spontané. Et ce moment s’est
manifesté pour moi. Continuons le récit.
Je me trouvais donc à
glisser entre les passages de ce courant. Suite à une manœuvre un peu ratée, je
me retrouvai inversé par un tourbillon. Plutôt que d’avoir mes pieds devant,
j’étais dorénavant sur le dos et la tête vers l’avant du courant. Comble de
situation, le prochain passage était juste devant moi, même pas le temps de me
retourner car j’étais déjà engagé par la force du courant dans le passage
suivant. J’étais donc sur le dos la tête la première me dirigeant je ne sais
trop où. Le passage entre deux pierres est d’une puissance inimaginable. Tout
le poids de la rivière se trouve dans ce mince passage entre deux massifs. Mon
réflexe dans la situation, fut de décrisper mon désir de relever la tête par
peur de me la fracasser sur un rocher derrière moi. Je pris alors une décision
qui me surprit. Je décidai de me détendre au maximum et de m’abandonner
totalement aux aléas du courant acceptant même de projeter davantage ma tête
vers le courant. J’arrivai à passer fluidement la première porte et la seconde
était à peine quelques pieds plus loin, aucune possibilité de me retourner
étant donné la puissance du courant dans ces espaces restreint. Je ne
contrôlais plus rien.
Rencontre avec un destin
Là, il se produisit une
chose absolument inattendue. Sous l’eau (et sous moi) il y avait une pierre que
l’on peut imaginer en forme de pyramide saillante. Cette pierre se trouvait
environ 1 pied après la porte. Sa pointe ramassa la bordure de mon costume de
bain (cordon inclus). Le temps de le dire, je me retrouvais les jambes en
l’air, la tête sous l’eau et tout le poids de la rivière dans le dos, coincé
ainsi pour l’éternité.
Les milliers de litre
d’eau avaient maintenant un nouvel élément de résistance avec lequel s’amuser.
Il était donc impossible de reculer pour déprendre la bordure de mon costume.
Encore moins avec la tête en bas et les jambes repliées par-dessus. Pour la
rivière, je n’étais qu’une vulgaire branche condamnée à l’immobilisme et que
seule la décomposition ou les glaces du printemps s’occuperaient de dissoudre
pour la libérer un de ces jours. Le poids de l’eau dans mon dos était
inimaginable. La bordure et le cordon me serraient le ventre et la taille. J’ai
soufflé tranquillement de l’air par mes narines car moi, quand j’ai la tête en
bas sous l’eau, ça me rentre dans le nez et ça fait très mal dans ma tête. Dans
cette position absurde, ma vibre personnelle n’a aucunement changé. Est-ce que
ma vie se terminait ici dans cette rivière de Lotbinière? « Non, pas venue pour
ça, je suis ici pour réaliser le chemin de mon évolution » Dans un calme
absolu, je me posais alors la question « Mais qu’est-ce que c’est donc cette
expérience? Que vient-elle faire dans ma vie? » J’étais intrigué par
l’étonnante situation que je venais de me créer. Jamais la peur n’a eu le temps
de concrétiser quoi que ce soit en moi et ce n’est pas par négation car je
connais fort bien la différence. Cette décision viscérale extrêmement ancré en
moi a permis, je le sais, à poursuivre le cours de ma vie. Car ma conviction
(et je trouve le mot trop faible) n’a laissé aucune place à la panique qui
aurait dû être l’état animal de la majorité dans une telle situation.
Autant le lâcher-prise
fluide et le rappel que je suis en condition d’expérienceur ont contribué à
façonner ma réalité. Car la peur et la panique auraient créé une tout autre
fiction. Il est certain que j’avais à faire avec un élément non négociable. Je
ne pouvais ni argumenter, fuir ou faire fuir un agresseur. Le fait de rester
impassible m’a aidé à visionner de meilleures solutions et d’avoir une
meilleure conscience de l’environnement. En toute situation, c’est la peur qui
dégrade l’expérience jusqu’à la mort. Sans la peur, notre réalité tend à obéir
à ce qui est émané en nous par résonance. Et là, la seule chose que j’émanais, c’était
l’étonnement de ma situation créée et l’occasion que j’avais d’être confronté à
mes convictions. Pas un seul instant
après, je n’ai eu à négocier avec une crainte quelconque. Mon esprit, ma
conscience du moment a pris la relève à l’animal biologique dont les deux
seules options existantes sont l’immobilisme ou la panique.
Résonnance
Comment suis-je parvenu
à sortir de la situation? C’est un peu plus secondaire mais allons-y. J’ai
poussé comme j’ai pu dans la même direction du courant dans l’idée de casser le
cordon de mon costume. Je me disais que j’aurais plus de jeu ainsi. Les deux
premiers essais non sans douleur au pourtour, ne fonctionnèrent pas. Je sentis
le cordon se briser au troisième. Il n’était pas possible de tordre mes bras
pour essayer de le déprendre mais j’ai tenté au moins de me retourner car la
quantité d’air que je pouvais expirer par le nez ne me semblait pas trop
éternel. Déjà, j’étais rendu de côté mais la torsion créée par la manœuvre
renfonçait la bordure dans ma taille. Je continuais la torsion et l’étirement à
180° pour finir à genou, la tête au-dessus de l’eau mais toujours avec la
puissance et le poids de la rivière dans mon dos. Dans cette position et en
essayant de tourner un peu le bassin, j’arrivai à dégager après quelques
tentatives mon costume de bain de l’emprise éternelle. Je peux vous dire à quel
point mon nouveau costume de bain était maintenant ajusté pour la taille d’un
éléphant. Je devais nager d’une main et tenir le parachute de l’autre. Ma
promenade du courant, je la continuerai en marchant au bord de la rivière.
J’étais très étonné de constater après mon dégagement à quel point mes bras
étaient épuisés. Je n’avais pourtant pas eu l’impression de leur avoir demandé
un si grand effort. Il y avait maintenant tout autour de mon bas-ventre une
ligne bleu-rouge qui se transforma en un cercle de gale au fil des jours
suivants.
Lorsque ma conjointe de
l'époque me vit arriver tenant d’une main mon étrange costume dissimulant mal
la lignée de rouge, elle pâlit tout en me demandant ce qu’il était arrivé. Je
lui raconté vaguement mon aventure. Elle mit sa main sur mon épaule et dit «
Mais ton corps tremble! ». J’ai dû l’observer à mon tour pour m’en rendre
compte. Effectivement, le corps animal lui, était dans une après-panique mais
ma conscience dans laquelle j’avais accès, était dans un calme absolu. Je lui
dis que j’allais de ce pas faire une séance de souffle. Un genre de technique
que j’ai développé au fil du temps. Cette séance fut très impressionnante par
sa puissance. Je soutire beaucoup de connaissance et de reconnaissance pour
cette expérience. J’ai le sentiment (et même la conviction, un souvenir) que
cette situation correspond à la fin d’une vie passé où je n’ai pas su dépasser
le moment présent et que j’ai de nouveau été confronté à la même situation. En
l’abordant, bien sûr dans une tout autre attitude… Je me rends compte
aujourd'hui du miracle que la pierre sous moi n'a créé aucune égratignure dans
mon dos. La précision de ramasser uniquement mon costume sans toucher la
moindre parcelle de ma peau est déroutante.
J'ignorais la présence de cette pierre et mon geste de relever le dos en
projetant ma tête vers l'avant tout en acceptant l'expérience à donner lieu à
l'exemption d'une blessure importante.
J'applaudis à ton message à l'humanité, cher ami.
RépondreEffacerMerci à Toi...
EffacerTrès intéressant, merci! Ce texte m'a permi de me demande, et moi, comment est-ce que je réagirais?
RépondreEffacerMerci Lisa
EffacerUn beau message Bruno, comme le frère de celui de Sorem ''L'Amour Universel'' De plus, il semble que tu n'avais pas à passer sur l'autre rive, ayant à donner pour nous, tes amis(es), des liens pour nous aider à structurer notre ''Lune Rouge'' cette astre qui contrôle nos émotions. Quand cette Lune est dérégler, alors, nous puisons dans tes harmonies pour nous.rétablir. ''Lune Rouge'' est une harmonie de guérison parce qu'elle s'intègre à notre Lune Rouge personnelle à chacun d'entre nous dont les marées sont quelques fois tumultueuses. C'est en cela que tes clés de guérison peuvent aider à `nous harmoniser avec nos émotions. Que nous soyons dans la tristesse ou la joie. Tu as un beau don. Fais en sorte que celui-ci nous donne une ''Lune Rouge'' chaque fois que le besoin se fait sentir pour nous tes amis(es). Prends soin de toi et bonne route dans ta vie.
RépondreEffacerTon ami Raymond
Merci de tout cœur Raymond.
RépondreEffacerProcessus pour connaître le processus de «Red Moon»
http://clefsdereve.blogspot.ca/2014/12/red-moon-lemergence-des-indigos.html