Il
y’a une quinzaine d’année (j’avais environ 35 ans) nous nous sommes rendus à la
chute de Ste-Agathe de Lotbinière. Ce site offrait plusieurs options pour les
différents baigneurs. Du plongeon en hauteur à la simple petite baignade dans
des secteurs tranquilles du courant de cette rivière. Après quelque temps avec
ma copine et notre petit au bord d’un bassin faisant office de plage, je me
suis rendu en sautant d’une pierre à l’autre à ce qui est appelé la grande
marmite. Après y avoir vu quelques fous courageux s’élancer de la grande
falaise, je m’y suis baigné un peu pour ensuite faire le chemin du retour par
un de mes jeux préféré qui consistait à me laisser porter assis sur le courant
en dirigeant mes pieds par les ouvertures entre les pierres. Je dois vous dire
que j’avais l’habitude de ce jeu mais dans une tout autre rivière plus petite
près de chez mes parents. Le courant de la chute de Ste-Agathe était cependant assez changeant, parfois d'une intensité telle que l'accès n'était pas possible. Ce jour là, elle me semblait correcte quoi que, un peu plus élevé que d'habitude. Ce qui m,enchantait. Je m'élançais donc vers l'aventure qui me permettait de revivre ces bons moments de plaisir que je retrouvais dans ma jeunesse à me laisser porter vers de petits inconnus.
Je
dois vous informer ici qu’à chaque été, il y avait des morts déclarés survenu
sur ce site. À ce moment, je les attribuais davantage aux sauts des plongeurs.
Ma version c’est modifié depuis, vous me voyez venir. Pour ne pas perdre
l’intention du partage et pour que mon attitude ne vous semble pas trop
invraisemblable, il est nécessaire de pressentir d’abord mon esprit.
À
cette époque, j’avais acquis viscéralement la conviction que mon cheminement
sur ce plan était pour accomplir mon évolution et d’en finir avec l’éternel
cycle de recommencement. Il me suffisait
d’avoir le courage de le décider. Tout ce qui me séparait de cette évolution
était la décision de mon ascension en accueillant le chemin tracé par ma
conscience. Tout ce qui allait se trouver devant moi était le nécessaire pour
m’accomplir dans la totalité. Donc, la continuité et la conscience est devenue
ma seconde nature. Cependant, il y a une différence entre le penser, en avoir
l’intention, le décider à tout jamais et le vivre pleinement. Et la différence
ne peut pas être mesurée en s’imaginant quoi faire dans des situations
quelconques. Elle ne peut être validée que par un vécu inattendu et spontané.
Et ce moment s’est manifesté pour moi. Continuons le récit.
Je
me trouvais donc à glisser entre les passages de ce courant. Suite à une
manœuvre un peu raté, je me retrouvai inversé par un tourbillon. Plutôt que
d’avoir mes pieds devant, j’étais dorénavant sur le dos et la tête vers l’avant
du courant. Comble de situation, le prochain passage était juste devant moi,
même pas le temps de me retourner car j’étais déjà engagé par la force du
courant dans le passage suivant. J’étais donc sur le dos la tête la première me
dirigeant je ne sais trop où. Le passage entre deux pierres est d’une puissance
inimaginable. Tout le poids de la rivière se trouve dans ce mince passage entre
deux massifs. Mon réflexe dans la situation, fut de décrisper mon désir de
relever la tête par peur de me la fracasser sur un rocher derrière moi. Je pris
alors une décision qui me surprit. Je décidai de me détendre au maximum et de
m’abandonner totalement aux aléas du courant acceptant même de projeter
davantage ma tête vers le courant. J’arrivai à passer fluidement la première
porte et la seconde était à peine quelques pieds plus loin, aucune possibilité
de me retourner étant donné la puissance du courant dans ces espaces restreint.
Je ne contrôlais plus rien.
Rencontre avec un destin
Là,
il se produisit une chose absolument inattendue. Sous l’eau (et sous moi) il y
avait une pierre que l’on peut imaginer en forme de pyramide saillante. Cette
pierre se trouvait environ 1 pied après la porte. Sa pointe ramassa la bordure
de mon costume de bain (cordon inclus). Le temps de le dire, je me retrouvais
les jambes en l’air, la tête sous l’eau et tous le poids de la rivière dans le
dos, coincé ainsi pour l’éternité.
Les
milliers de litre d’eau avaient maintenant un nouvel élément de résistance avec
lequel s’amuser. Il était donc impossible de reculer pour déprendre la bordure
de mon costume. Encore moins avec la tête en bas et les jambes repliées
par-dessus. Pour la rivière, je n’étais qu’une vulgaire branche condamné à
l’immobilisme et que seule la décomposition ou les glaces du printemps
s’occuperaient de dissoudre pour la libérer un de ces jours. Le poids de l’eau
dans mon dos était inimaginable. La bordure et le cordon me serraient le ventre
et la taille. J’ai soufflé tranquillement de l’air par mes narines car moi,
quand j’ai la tête en bas sous l’eau, ça me rentre dans le nez et ça fait très
mal dans ma tête. Dans cette position absurde, ma vibre personnelle n’a
aucunement changé. Est-ce que ma vie se terminait ici dans cette rivière de
Lotbinière? «Non, pas venue pour ça, je suis ici pour réaliser le chemin de mon
évolution» Dans un calme absolu, je me posais alors la question «Mais qu’est-ce
que c’est donc cette expérience? Que vient-elle faire dans ma vie?» J’étais
intrigué par l’étonnante situation que je venais de me créer. Jamais la peur
n’a eu le temps de concrétiser quoi que ce soit en moi et ce n’est pas par
négation car je connais fort bien la différence. Cette décision viscérale
extrêmement ancré en moi a permis, je le sais, à poursuivre le cours de ma vie.
Car ma conviction (et je trouve le mot trop faible) n’a laissez aucune place à
la panique qui aurait dû être l’état animal de la majorité dans une telle
situation.
Autant
le lâcher-prise fluide et le rappel que je suis en condition d’expérienceur ont
contribué à façonner ma réalité. Car la peur et la panique auraient créé une
toute autre fiction. Il est certain que j’avais à faire avec un élément non
négociable. Je ne pouvais ni argumenter ou faire fuir un agresseur. Le fait de
rester impassible m’a aidé à visionner de meilleurs solutions et d’avoir une
meilleure conscience de l’environnement. En toute situation, c’est la peur qui
dégrade l’expérience jusqu’à la mort. Sans la peur, notre réalité tend à obéir
à ce qui est émané. Et là, la seule chose que j’émanais, s’était l’étonnement
de ma situation créée et l’occasion que j’avais d’être confronté à mes
convictions. Pas un seul instant après,
je n’ai eu à négocier avec une crainte quelconque. Mon esprit, ma conscience
évoluée a pris la relève à l’animal biologique dont les deux seules options existantes
sont l’immobilisme ou la panique.
Résonnance
Comment
suis-je parvenu à sortir de la situation? C’est un peu plus secondaire mais
allons-y. J’ai poussé comme j’ai pu dans la même direction du courant dans
l’idée de casser le cordon de mon costume. Je me disais que j’aurais plus de
jeu ainsi. Les deux premiers essais non sans douleur au pourtour, ne
fonctionnèrent pas. Je sentis le cordon se briser au troisième. Il n’était pas
possible de tordre mes bras pour essayer de le déprendre mais j’ai tenté au
moins de me retourner car la quantité d’air que je pouvais expirer par le nez
ne me semblait pas trop éternel. Déjà, j’étais rendu de côté mais la torsion
créée par la manœuvre renfonçait la bordure dans ma taille. Je continuais la
torsion et l’étirement à 180° pour finir à genou, la tête au-dessus de l’eau
mais toujours avec la puissance et le poids de la rivière dans mon dos. Dans
cette position et en essayant de tourner un peu le bassin, j’arrivai à dégager
après quelques tentatives mon costume de bain de l’emprise éternelle. Je peux
vous dire à quel point mon nouveau costume de bain était maintenant ajusté pour
la taille d’un éléphant. Je devais nager d’une main et tenir le parachute de
l’autre. Ma promenade du courant, je la continuerai en marchant au bord de la
rivière. J’étais très étonné de constater après mon dégagement à quel point mes
bras étaient épuisés. Je n’avais pourtant pas eu l’impression de leur avoir
demandé un si grand effort. Il y avait maintenant tout autour de mon bas-ventre
une ligne bleu-rouge qui se transforma en un cercle de gale au fil des jours
suivants.
Lorsque
ma blonde me vis arriver tenant d’une main mon étrange costume dissimulant mal
la lignée de rouge, elle pâlit tout en me demandant ce qu’il était arrivé. Je
lui raconté vaguement mon aventure. Elle mit sa main sur mon épaule et dit
«Mais ton corps tremble!». J’ai dû l’observer à mon tour pour m’en rendre
compte. Effectivement, le corps animal lui, était dans une après-panique mais
ma conscience dans laquelle j’avais accès, était dans un calme absolu. Je lui
dis que j’allais de ce pas faire une séance de souffle. Un genre de technique
que j’ai développé au fil du temps. Cette séance fut très impressionnante par
sa puissance. Je soutire beaucoup de connaissance et de reconnaissance pour
cette expérience. J’ai le sentiment que cette situation correspond à la fin
d’une vie passé où je n’ai pas su dépasser le moment présent et que j’ai de
nouveau été confronté à la situation. En l’abordant, bien sûr dans une tout
autre attitude…
Message à l’humanité
Je
publie cette histoire parce que le temps est peut-être venu pour notre humanité
de passer à un autre niveau que celui et des croyances et des religions.
D’autres personnes ont vécus des situations similaires à la mienne. De façon
différente mais en relayant la peur à un niveau inférieur à ces propres
déterminations. Cette attitude n’est pas obligée d’être réservé à quelques
érudits initiés. Le temps est peut-être arrivé de se l’offrir collectivement.
De mettre fin aux stratagèmes arriérés d’immobilisme ou de panique réservé à
l’animal biologique. Nous pouvons tous avoir accès à notre conscience et à
notre décision d’évolution dans cette vie-ci. C’est une détermination que nous
avons la liberté de choisir et que rien ni personne ne peut nous déposséder.
Mise à part nos croyances qui nous emprisonnent dans une réalité bien
différente. Il est peut-être temps de laisser les prophètes et ceux qui n’ont
pas survécus dans leur immatérialité et d’honorer la capacité de chacun
d’évoluer dans cette matière.
- Jean-Bruno Gagnon
J'applaudis à ton message à l'humanité, cher ami.
RépondreEffacerMerci à Toi...
EffacerTrès intéressant, merci! Ce texte m'a permi de me demande, et moi, comment est-ce que je réagirais?
RépondreEffacerMerci Lisa
EffacerUn beau message Bruno, comme le frère de celui de Sorem ''L'Amour Universel'' De plus, il semble que tu n'avais pas à passer sur l'autre rive, ayant à donner pour nous, tes amis(es), des liens pour nous aider à structurer notre ''Lune Rouge'' cette astre qui contrôle nos émotions. Quand cette Lune est dérégler, alors, nous puisons dans tes harmonies pour nous.rétablir. ''Lune Rouge'' est une harmonie de guérison parce qu'elle s'intègre à notre Lune Rouge personnelle à chacun d'entre nous dont les marées sont quelques fois tumultueuses. C'est en cela que tes clés de guérison peuvent aider à `nous harmoniser avec nos émotions. Que nous soyons dans la tristesse ou la joie. Tu as un beau don. Fais en sorte que celui-ci nous donne une ''Lune Rouge'' chaque fois que le besoin se fait sentir pour nous tes amis(es). Prends soin de toi et bonne route dans ta vie.
RépondreEffacerTon ami Raymond
Merci de tout cœur Raymond.
RépondreEffacerProcessus pour connaître le processus de «Red Moon»
http://clefsdereve.blogspot.ca/2014/12/red-moon-lemergence-des-indigos.html